La crise des médias

Les médias traditionnels sont en crise; l’exemple le plus probant est celui de la presse écrite qui a vu ses revenus diminuer grandement depuis les 20 dernières années. Il y a diverses raisons qui expliquent ce phénomène, mais il est de l’avis de plusieurs auteurs que cette crise est en grande partie due à la perte de confiance du public envers la presse écrite et les médias traditionnels en général. C’est l’opinion de d’Ignacio Ramonet, du Monde Diplomatique; selon lui, les lecteurs préfèrent la subjectivité assumée des bloggeurs plutôt que la fausse objectivité affichée des médias de masse.

 

Pourtant, lorsqu’on consulte les sondages d’opinion, la réalité semble différente, du moins au Québec. Selon une étude de NETendancesréalisée par l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval, 67% des adultes font assez ou totalement confiance aux médias traditionnels. Ainsi, le 2/3 des québécois font toujours confiance aux médias traditionnels. Il semble que la pandémie puisse avoir joué un rôle dans la perte de confiance envers les médias car un sondage réalisé en 2019 par CROP notait que 83% des gens faisait très ou assez confiance aux médias d’information. Donc, malgré tout, on fait toujours relativement confiance envers ces médias, même si ce sentiment n’est pas aussi fort qu’avant.

 

Si les médias traditionnels perdent la confiance de plusieurs, les médias sociaux ne sont pas dans une meilleure situation. Toujours selon l’enquête de CROP en 2019, seulement 34% des gens font confiance aux nouvelles publiées sur les réseaux sociaux. Il semble aussi y avoir un effet générationnel, les plus vieux faisant plus confiance aux médias traditionnels et les plus jeunes faisant plus confiance aux médias sociaux que leurs ainés.

 

Si les médias sociaux sont plus populaires que jamais et que les médias traditionnels sont en crise, les gens en général ne semblent pas être prêt à faire confiance aux médias sociaux non plus quant à la qualité de l’information qui y est rapportée.